Ashleigh Barty, première australienne à gagner Wimbledon depuis 41 ans : “Les étoiles se sont alignées”
L’Australienne a remporté dans la difficulté son deuxième Majeur ce samedi.
- Publié le 10-07-2021 à 22h17
- Mis à jour le 11-07-2021 à 14h01
Cela faisait 41 ans qu’une Australienne ne s’était pas imposée à Wimbledon. Et par une coïncidence magique du destin, voilà qu’Ashleigh Barty a soulevé le trophée samedi, cinquante ans après le triomphe ici de sa compatriote Evonne Goolagong Cawley en 1971, qui est aussi la dernière Australienne à y avoir triomphé en 1980.
Voilà ce qu’il faudra retenir de ce match : le sacre de la n°1 mondiale dans le tournoi qu’elle rêvait de gagner depuis toujours. Victorieuse (6-3, 6-7 (4), 6-3) de Karolina Pliskova, Barty remporte un deuxième Majeur après Roland-Garros en 2019. Elle aurait pu plier l’affaire bien plus rapidement et s’éviter un troisième set. Pliskova avait effectué un début de match catastrophique en perdant les… 14 premiers points ! “C’était horrible, je n’avais plus envie d’être là… Mais je n’en suis que plus fière d’avoir réussi à revenir comme ça. La défaite fait mal mais au moins je me suis battue.”
Alors quelque part, tant mieux si Barty a commencé à se faire des nœuds aux nerfs car on a au moins eu droit à match disputé. Truffé de fautes, mais disputé. Largement au-dessus d’une adversaire qui s’est battue pour d’abord éviter l’humiliation puis tenter le hold-up, Barty a réussi à tenir dans un début de troisième set crucial (3-0) avant d’assurer l’essentiel, à savoir imposer l’essuie-glace à sa rivale, pour finir la rencontre.
Championne de Wimbledon chez les juniors en 2011, Barty a réalisé son rêve de gosse. “C’est l’émotion la plus incroyable que j’ai jamais ressentie sur un court. J’ai travaillé si dur pour en arriver là. C’est incroyable. Je me répétais de faire de mon mieux sur chaque point, de saisir la moindre chance, de garder la pression sur Karolina et j’ai réussi. J’ai du mal à y croire… J’ai réalisé mon plus grand rêve et pour le cinquantenaire de la victoire d’Evonne en plus, c’est dingue. Les étoiles se sont alignées durant toute la quinzaine.”
Et Barty de révéler que sa présence à Wimbledon n’était pas gagnée après la blessure à la hanche subie à Roland-Garros. “Mon équipe ne m’avait pas tout dit. Cette blessure, il y en avait en fait normalement pour deux mois. C’était comme un miracle. J’ai joué sans aucune douleur : quand je dis que parfois les étoiles s’alignent. Il faut toujours courir après ses rêves.”
La victoire de Barty est amplement méritée pour cette joueuse faite pour le jeu sur gazon avec ses variations. Barty, c’est la victoire du talent pur sur lequel on a énormément travaillé et ajouté une belle dose d’humilité. “Je préfère être une bonne personne qu’une grande joueuse de tennis”, glissait-elle ainsi.
Barty, ce n’est pas la rock star qui va porter le tennis féminin, non. Mais c’est un exemple qui va amener beaucoup de gamines sur les courts en Australie et ailleurs.
On a aussi besoin de joueuses comme ça. Pour qui l’important est plus d’être une grande athlète qu’une marque qui se négocie à millions.